AEAH
Association des Entrepreneurs Actifs d'Haïti

L'emploi est un ingrédient capital de l'économie. Aucun gouvernement de 1804 à nos jours n'a eu une politique de l'emploi. Sauf une démagogique création d'emplois imaginée par les récents gouvernements, appelée "emplois à haute intensité de main-d'œuvre" ; dénommée woy-woy par le ministère des travaux publics.

Le Code des Investissements a été établi par le décret du 30 octobre 1989. Ce Code établit les types d'investissements qualifiés pour l'obtention des bénéfices spéciaux, des mesures d'incitation et d'exemption d'impôts sur le revenu, de droits de douane et autres droits et taxes accordés à ces investissements. L'application du CI demeure jusqu'à date virtuelle. C'est ce qui explique sans doute que le Code est actuellement en révision et sera mis à jour en tenant compte de l'évolution de la réalité économique depuis 1989. La réalité du traitement réservé aux entrepreneurs contraste avec les discours des dirigeants de l'Etat. Le dernier rapport de la Banque Mondiale relatif à l'investissement montre clairement comment il est difficile d'entreprendre en Haïti.

Dans tous les pays du monde c'est le secteur privé qui est le premier pourvoyeur d'emploi et l'Etat cherche à dynamiser ce secteur en lui offrant des garantis, en créant un climat propice à son épanouissement. Faisons une petite analyse comparative de certaines données pour comprendre le pourquoi de notre stagnation.

La population active du pays s'élève à environ 4,2 millions. Environ 65% sont au chômage.

Secteur Nombre d'Emploi Pourcentage
Privé 161,700 11%
Public 41,160 2,8%
ONG 2,940 0,2%
Total 205,800



Les investissements directs étrangers (IDE) a été très lents ces dernières années. On estime qu'au cours des prochaines années le flux baissera, en raison de la crise qui a touché les pays investisseurs.

Haïti vient de perdre 3 places dans le dernier classement annuel de Doing Business concernant les facilités de faire des affaires en passant de la 148e en 2008 à la 151e position en 2009 sur un total de 183 pays. Ce rapport annuel commandité par la Banque Mondiale classe les pays suivant la souplesse des procédures liées aux investissements et les facilités offertes aux investisseurs.

Dans ce rapport, la République Dominicaine occupe la 86e position, soit une progression de 13 places par rapport à l'année 2008 où elle était classée 99e.

L'étude s'intéresse principalement aux 10 étapes de la vie d'une entreprise de la création à la fermeture en passant par l'octroi de licences et le transfert de propriétés.

Depuis 2004, Doing Business suit les réformes réglementaires visant à améliorer la facilité avec laquelle il est possible de faire affaires dans les pays. Malgré les défis posés par la crise financière, le nombre de réformes mises en oeuvre a atteint un niveau record cette année. Entre juin 2008 et mai 2009, 287 réformes ont été enregistrées dans 131 économies, soit une hausse de 20 % par rapport à l'année précédente. Les réformateurs ont concentré leurs efforts pour faciliter la création et le fonctionnement d'une entreprise, renforcer les droits de propriété et améliorer l'efficacité de la résolution des conflits commerciaux et des procédures de faillite.

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